Ca fait un an maintenant que je n'ai plus vu Max. Un an tout rond..
365 jours. C'est énorme. C'est peu.
J'ai pas encore tout à fait compris pourquoi. Enfin si.. à cause de cette petite phrase, celle qui fait si mal. Je ne t'aime plus.
Ok.
Ok.
C'était tout ce que j'avais répondu. J'avais une toute petite voix. J'essayais de me concentrer pour ne pas pleurer. Ca a marché? Bien sur que non. Bien sur que non..
J'ai pleuré comme une petite fille.
J'arrivais plus à lui parler et ne parlons même pas de le regarder.
Jl'aimais, vous savez.
Alors je suis partie. La fierté? L'envie de fuir? Je sais pas.
Et comme une conne, j'ai attendu son appel. Pendant des mois. Et des mois. Puis j'ai voulu tourner la page.
Pauvre conne que je suis.
J'ai pas vraiment réussi, mais je vais mieux.
Mieux..
Mais qu'est ce que ça veut dire en fait? Mieux sans lui? Conneries..
Et ce matin, il m'a sonné. Il m'a téléphonné. Alors que je commençais a ne plus y croire. Que j'avais appris la résignation, comme on dit..
- Allo..Camille ?
- Maxime ?
- Oui. Tu as reconnu ma voix ?
- A la première syllabe.
Comme mon coeur battait, comme il tambourinait !
pourquoi maintenant ?
- Euh, voilà..je vais habiter trois maisons en dessous de chez toi.
- Pardon ?
pardon ? Comment ça trois maisons plus bas ? Dans ma rue ?Dans ma rue à moi ? Oh non, ça n'est pas possible !Comme ça s'oublie, un voisin? Mais merde.
- J'ai pas beaucoup de temps. Juste pour te dire que je serai devant chez toi a 14H, à toi de voir si tu as envie de me revoir..
- Ok.
Je raccrochai. Crise de larmes. Encore. Je sais, les larmes ne s'épuisent pas. C'est le seul stock..
Ira, ira pas? Pouh.
A 14H je suis sortie de la maison.. Je me demandais si mon coeur pouvait lâcher.
Quand je l'ai aperçu j'ai presque souhaité avoir une rupture d'anévrisme. Vraiment.
Comme ça. Maintenant.
Mourir avec son image sous les yeux. La classe. La grande classe.
Seulement, la mort n'est pas venue, et je me suis avancée.
Qu'est ce qu'il était beau.
Comme avant. Mieux qu'avant. Mieux que dans mes souvenirs encore..
Encore une idée reçue qui s'envole pour moi, non on n'enjolive pas les gens qui nous manque.
On les abîme..!
Je m'avance toujours, et lui aussi.. il me regarde.
- ....
- Salut !
Quelle voix. Et Jsuis perdue. Et jsais pas quoi faire.
Il me serre fort. Et je me noye dans son odeur.
Je pleure. Encore. Je ne peux pas m'en empecher. C'est lui que j'aime. Maintenant et pour toujours..
Au diable les autres !
- Tu m'as manqué..
- Toi aussi ma camille.. Tu m'as manqué.
- Pourquoi ? ça sert à rien, j'ai mal.. J'y arrive pas.
- T'as quelqu'un dans ta vie ?
Oui. Oui j'ai quelqu'un dans ma vie. Mais non je le dirai pas . A partir du moment ou lui est dans ma vie, les autres s'envolent.
- Non. Personne.
J'ose pas le regarder pour lui demander si lui aussi est seul. J'ai trop peur qu'il me dise : Moi j'aime, j'aime fort. J'aime grand. Je suis heureux.
- Ma Cam, moi non plus j'ai personne.
- Personne ?
- J'ai pas pu.. pas après toi. J'osais pas revenir
- Pars pas.Pars plus. Jt'en supplie. Ne pars plus, ou je viens avec toi...
- Je pars pas. Je pars plus. Je suis jms vrmt partit.
